Roumanie : Culture

La Roumanie - Culture


Depuis la révolution de 1989, en parallèle de l'enseignement d'Etat, gratuit et obligatoire pour les enfants âgés de six à quinze ans, se développe l'enseignement privé payant, surtout à l'université. Les adolescents font le choix de poursuivre ou non leurs études. Le taux d'alphabétisation est de 95 %. Le système éducatif est actuellement en rénovation. Le pays possède sept universités, dont l'université de Bucarest (1864), l'université de Cluj-Napoca (1919), l'université de Iasi, et quatre instituts de technologie. L'admission se fait sur concours de connaissances après le baccalauréat.

La culture roumaine est fondée sur la tradition nationale. La latinité et l'unité du peuple roumain sont les deux thèmes majeurs de la création littéraire. La présence du traditionalisme, soutenue par des historiens de renom comme Nicolae IORGA et nourrie par les enquêtes des sociologues comme Dimitri GUSTI, des folkloristes comme Constantin BRÃILOIU, sublimée par un philosophe-poète comme Lucian BLAGA, domine. Il réussit à articuler le passé et le futur en définissant la tradition comme expression de la structure mentale et comme créatrice du peuple. Les romantiques découvrirent ce que le peuple avait de spécifique populaire, ce qui permit aux anthropologues de l'entre-deux-guerres d'établir une cartographie des identités folkloriques. Le philosophe Blaga établit ainsi une concordance entre la psyché collective, sa projection matérielle dans les rythmes des doinas et des ballades, sa manifestation architecturale dans le village incrusté dans l'harmonie des lignes du paysage. L'Espace mioritique, publié en 1936, incarne une tentative de conceptualisation de l'identité fondée sur l'étude d'une ballade Mioriþa, découverte par le poète romantique Vasile ALECSANDRI qui lui prêtait une double inspiration, celle de la configuration de l'espace et celle de la structure psychique roumaine. Le philosophe Blaga insiste sur la distinction entre le paysage et ses effets sur la mentalité collective, et le paysage comme matrice de l'inconscient. Il fit son entrée à l'Académie en 1937 avec son discours sur L'éloge du village roumain.

L'étude de l'histoire de la littérature roumaine montre que jusqu'au XVIIIe siècle, la littérature roumaine fut dominée par les thèmes religieux. En 1859, l'union de la Moldavie et de la Valachie, favorisa le renouveau d'une littérature nationale. Le groupe transylvain Junimea (Jeunesse), dont le principal théoricien fut Titu MAIORESCU, défend cette thèse de tendance nationaliste. Les poètes : Vasile ALECSANDRI, Mihai EMINESCU et le dramaturge Ion Luca CARAGIALE furent les grands noms de la littérature roumaine jusqu'à la Première Guerre mondiale. Leurs oeuvres, soulignant les origines latines de la littérature et du peuple roumain, incarnèrent l'unité nationale. Durant l'entre-deux-guerres, le roman prit une importance nouvelle avec les écrivains Mihail SADOVEANU, Liviu REBREANU, Gheorghe CALINESCU et Panait ISTRATI. La période communiste fut dominée par le réalisme soviétique. Quelques écrivains devinrent célèbres dans l'exil : Eugène IONESCO, auteur dramatique franco-roumain, membre de l'Académie Française, Emil CIORAN, essayiste et moraliste français d'origine roumaine, et l'historien des religions et romancier Mircea ELIADE.

La tradition byzantine pénètre les principautés dès le XIVème siècle relevée surtout dans l'architecture. En Valachie, l'église épiscopale de Curtea-de-Arges est de style purement byzantin, en Moldavie, les monastères de Voroneþ , Humor, Moldoviþ a combinent des éléments gothiques. Les inscriptions des fondations religieuses du prince-régnant Stefan-Cel-Mare manifestent une référence claire à la tradition byzantine. En même temps celle-ci est confrontée à des influences extérieures auxquelles elle s'adapte et qu'elle rejette à la fois. Les chroniqueurs moldaves Ureche et Miron COSTIN -ce dernier écrivant en polonais- prouvent l'influence de la Pologne catholique sur la Moldavie ce qui renvoie à une latinité des origines roumaines retrouvée à travers l'alliance avec les voisins polonais. Les icônes sur bois apparurent dès le début du XVe siècle. Parmi les plus grands peintres roumains figurent le portraitiste Theodor AMAN et le paysagiste Nicolae GRIGORESCU. Le sculpteur français d'origine roumaine Constantin BRÂNCUSI est devenu célèbre par son apport aux concepts modernes du XXème siècle.

L'art populaire roumain est riche et varié : icônes sur verre (XVIIème-XVIIème siècle), costumes brodés, céramique, tapis aux motifs floraux (Moldavie) ou géométriques (Maramureº ), contes et musique folklorique. Henri Matisse, ayant une prédilection pour les formes lovées en ellipse, peint La Blouse roumaine verte.

Au cours du XXème siècle, plusieurs musiciens roumains jouirent d'une renommée internationale dont les plus célèbres sont George ENESCO, violoniste et compositeur, connu notamment pour ses rhapsodies roumaines, et le pianiste Dinu LIPATTI.

Les principales bibliothèques du pays sont la Bibliothèque Centrale d'Etat et la Bibliothèque de l'Académie de Roumanie, à Bucarest. Le Musée d'Art de Roumanie, à Bucarest, abrite de belles collections d'art national, occidental et oriental.





Tous ces Roumains qui font la Manche...


Il n'y a pas de semaine sans que les médias nous parlent de tous ces Roumains qui survivent en faisant la mendicité dans nos villes et principalement en région parisienne, en proposant des pétitions en faveur d'associations inexistantes (assorties d'une aide pécuniaire, bien entendu), en organisant des cambriolages, des vols de portefeuilles et de téléphones portables, etc...

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Véolia au centre d'un énorme scandale à Bucarest.


Le groupe Veolia, en charge du service d’eau et d’assainissement de Bucarest, se retrouve au cœur d’une affaire de corruption de grande ampleur. Des dirigeants de la filiale locale de Veolia, Apa Nova, sont accusés d’avoir versés des pots-de-vin en échange d’une augmentation du prix de l’eau acquitté par les habitants de Bucarest, avec pour résultat une envolée des bénéfices de l’entreprise française.

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Paris-Bucarest : quinze ans de bisbille


Le climat des relations franco-roumaines s'est à nouveau tendu, Paris s'étant opposé avec véhémence à l'entrée de la Roumanie dans l'espace Schengen, lors du dernier conseil européen des ministres des Affaires étrangères, alors que les Roumains s’indignaient du scandale de corruption touchant le prix de l’eau à Bucarest, mettant en cause la multinationale française Veolia.

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